Jour 24 Hospital de Orbigo - Astorga 17.3km

Arrêt à Astorga, ville moyenne, antique, le palais de Gaudi (architecte du siècle passé) est spécial, grosse cathédrale en rénovation.
















Le chemin s'est bien passé, sauf au début, je me suis trompé de route, elle était pourtant fléchée, et j'ai du faire un détour de 2km pour enfin retrouver le camino.
Ça y est, nous sommes sur les contreforts de la cordilière, les paysages sont sympas, monte-descend..monte-descend..
On vois que la région est mieux pourvu en eau, champs de maïs, vaches, potagers ici et là, et plusieurs cours d'eau. Je sais que je me répète, mais après avoir traversé la Meseta qui est sèche comme une trique, retrouver la verdure nous ravit!
Parlant de lit (où je parle de lit moi? ), quand vous arrivez à l'auberge, prenez de préférence le lit du bas si c'est un dortoir, c'est plus pratique lorsqu'on s'habille le matin ou si on veut aller faire pleurer Popaul la nuit. (ne cherchez pas les filles, vous en avez pas).
Essayez de penser aussi à vous trouver un lit  où vous serez à l'abri de la lumière, que ce soit celle de la chambre qui reste parfois allumée tard le soir, ou celle de la rue qui vous incommodera toute la nuit. Un bandeau pour dormir peut être utile.


J'ai pris l'auberge "San Javier" 7 E, la municipale faisait un peu dur, genre vieille école transformée mais pas rénovée, frette quoi.
De plus, cette auberge bien décorée est tout près de la cathédrale, donc du centre ville, mais dans une rue tranquille.
M'ennuie de ma blonde! et oui, même moi..

Santiago 254km, c'est marqué sur une pancarte près de la fontaine à pieds ,dans la cour intérieure, une place pour se les rafraichir et qui fait trop de bruit.
Je viens de me réveiller d'une longue sieste, j'ai un léger blues..
Un peu tanné des dortoirs bruyants, d'entendre parler allemand, Anglais,de toujours raconter les mêmes choses à des gens qui changent tous les jours.
D'entendre chaque jour les mêmes cloches qui sonnent les mêmes heures au même moment.
La routine, si elle a quelque chose de rassurant, peu aussi être oppressante.
Je regarde cette plate bande dans la cour intérieure, où se mêle rosiers, menthe,vigne,lierre, hémérocalles sur fond de terre tapée à moitié désherbée.. avoir une petite pelle et deux sacs de paillis, je lui referais une beauté.
Un peu de peinture je mettrais de la couleur sur ce mur de ciment gris.

C'est comme ça quand on a un blues, nos yeux s,arretent sur ce qui dérange.
On ne vois plus le sourire de cette voyageuse, l'oiseau qui cherche une figue mure dans le grand figuier qui recouvre une partie de la cour, qui elle non plus n'est pas laide.
La perception de la vie, le mot le dit pour ce qu'il est, devient ce que notre esprit en fait.
Le bonheur est un choix et j'ai fait ce choix, aussi, ce blues n'existe que le temps de cette démonstration.
Mais c'est vrai que le bruit de ces trois fontaines est gossant!
Heureusement que celui de la machine à laver les couvre un peu, Gosh! comme dirait ma Valentine.
Juste d'évoquer son nom, me semble que le soleil est plus chaud.
J'ai dormi trois heures, les siestes ici prennent des proportions infernales!
                                                         
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :