Jour 10 Azofra - Redecilla del camino 27.4km

Bien dormi, vive les dortoirs à deux lits!
Debout à 5h, café,internet et me voilà sur la route, la lampe au front.
Très vallonné dans ce coin et frais, je supporte sans peine ma petite laine jusqu'à San Domingo.
J'ai trouvé un bâton de pèlerin sur le bord du chemin, je l'ai amené jusqu'à la ville et l'ai déposé près d'un pont, où je me suis arrêté pour casser la croute.
Un pèlerin l'a ramassé, ce bâton continue le chemin.









Arrivé à Rédecilla del Camino, étape de 27.4 kms, je prends la file à l'auberge "hospital de San Lazaro".
Une auberge "donativo" (on donne ce que l'on veux), à l'ombre, la température est encore fraiche.
Je viens de diner là (repas donativo aussi), j'ai mangé la meilleure des salades mixe, le meilleur des poulets en sauce,les meilleures frites et la meilleure crème glacée depuis que je suis arrivé en Espagne! ça valait un 10 E!
Je suis monté pour la sieste, aie,aie,aie,
 j'ai reconnu les concerts de ronflements, un groupe de gros Italiens (je pense que les gros ronflent gros..), j'ai changé de chambre, là j'ai deux Coréens, sont pas gros eux autres, ça devrait aller..
Du coup je n'ai plus envie de dormir, bof, on se rattrapera demain.



En parlant ici et là avec des pèlerins,je réalise que les motivations sont diverses de faire le camino.
Vacance active, marche religieuse, défit. Mais beaucoup, je pense, le font pour régler des problèmes dans leur tête, une pose réflexion dans leur vie. Ils partent mal dans leur moi, reviennent mieux?
Omelette au souper, avec un peu de vin, je n'avais pas trop faim.
Le temps est frais à l'ombre, la petite veste se supporte bien.
Les enfants s'amusent dans la cour intérieure de l'auberge, c'est bon d'entendre leurs rires.
Il y a des soirs où on se sent loin de chez nous, j'imagine tes bras m'envelopper, ma chère Mona et déjà je me sent moins loin..
Le défit est là pour moi, m'éloigner de tout ce que j'aime et continuer à aimer aussi fort. J'y arrive bien, mais c,est sur que la présence physique est dure à remplacer à 6000 km.
-Fin de la minute nostalgie-
-Minute pratique ,maintenant, que pourrais je bien dire?
Éviter de se charger avec de la nourriture que l'on est pas sur de manger sur le chemin. Quelques kilos de plus alourdissent la marche et en Espagne, on trouve des épiceries presque partout.
Toujours penser à remplir sa gourde, quand une fontaine se présente sur le chemin, la prochaine peut être loin, même si à date je n'ai jamais manqué d'eau, pratiquement chaque village a sa, ou ses fontaines.





Il est 20h,ici, même dans ce petit village, c'est plein de vie, les vieux dehors sur les bancs, discutent, le bar est plein depuis 18h, les enfants jouent, l'Espagne vit le soir.







Long est le chemin parcouru, celui qu'il reste à faire l'est encore plus, 10 jours, environ 230km de fait sur 800, chaque jour amène sa pierre à l'édifice, chaque étape est une victoire, je me concentre sur la partie remplie du verre et ne pense pas trop à ce qu'il reste à remplir..

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